À partir des années 1950, le fonctionnalisme a connu un nouvel essor qui s’est traduit par la modernisation des grandes villes à partir de vastes chantiers urbains. Ce nouvel élan du mouvement modernisme est attribuable au Housing Act, un programme fédéral américain adopté en 1949 favorisant les opérations de rénovation urbaine.
Comme l’a indiqué Herbert J. Gans (1965), « ce programme a fourni aux agences de rénovation locales des fonds fédéraux et le pouvoir de condamner les quartiers
insalubres, …afficher plus de contenu…

287). C’est pourquoi elle propose une réforme à l’aide au logement qui prendrait la forme d’immeubles à loyers garantis. À son avis, un tel système bénéficierait directement les locataires plutôt que les propriétaires (p. 289). Elle considère également que ce système permettrait d'encourager les locataires à rester dans leur quartier
(p. 290). Selon les théories de Jacobs, les systèmes de transport doivent faire partie intégrante de la ville. Elle est d’ailleurs en faveur de l’automobile, mais remet en question sa prédominance dans la ville (p. 300). Elle critique notamment les infrastructures …afficher plus de contenu…

Le quartier de Greenwich Village, où a longuement résidé Jacobs et qui a servi de terrain d’étude à cette dernière, est d’ailleurs un exemple ironique de quartier plein de vitalité ayant été gentrifié.
Même, si les idées de Jacobs ne sont pas destinées à être perçues comme des idées normatives de son propre aveu, on remarque que son livre gagnerait à adopter une approche légèrement plus pragmatique. Si l’on s’intéresse aux idées d’Howard et de Le
Corbusier, on constate que celles-ci ont gagné en popularité en raison de leur simplicité d’application. Lorsqu’on regarde les diverses solutions proposées par Jacobs,