Latin
L’homme romain est profondément religieux ; le mot de religion est spécifiquement romain. Religio, religare : « relier » → la religion relie les dieux aux hommes, elle repose sur un contrat entre les dieux et les hommes. Il s’agissait d’un rapport presque mercantile : on fait des sacrifices aux dieux en échange de services. Les Romains voient des forces surnaturelles partout dans la nature : le sacré se manifeste partout. Il y a recherche anxieuse de l’avenir. Les Romains classaient les dieux en deux catégories :
les dieux « indigètes » : ce sont les dieux limités à certains phénomènes naturels. L’étymologie est sans doute indicare ; il s’agit de dieux qui « obéissent » à des indications précises. Ces dieux sont innombrables, ils n’ont pas d’histoire mais un nom et le phénomène qu’ils président. Il s’agit surtout de dieux qui règlent les problèmes agraires : récolte, sécheresse, floraison, etc. Dans cette croyance, on trouvait des dieux concernés par la vie quotidienne : l’accouchement, etc. D’une manière générale, le nom du dieu est lié à sa fonction. Il existe des dieux dont les fonctions sont plus larges : fécondité de la nature, etc. On trouvait une sous-catégorie : les dieux incertains (incerti), ils n’ont pas de nom particulier mais un nom générique. Il s’agit de forces obscures qui régissent l’au-delà. Les « manes » sont les âmes des ancêtres qui peuplent l’au-delà : ce sont les larvae ou les lémures. D’autres dieux existent : les lares, qui sont les forces de l’au-delà qui protègent la maison. On trouvait à ce sujet une petite chapelle, le laraire, à l’entrée des maisons. Le laraire jouissait d’une force protectrice. les dieux du « panthéon » : ce sont des dieux doués d’une puissance générale ; on les appelle les dieux certains ou du « panthéon ». Ils sont au nombre de douze et sont à peu près tous communs aux Grecs et aux