LATIN
I- Une exploitation politique des croyances populaires
Un lien politique-astronomie omniprésent : echo, alliteration en /s/ de « summis » et « stella » (l.1)
Champs lexical de l’astronomie (l.1) « Stella crinita », (l.3) « per noctes », (l.4) « ea »
Champs lexical des croyances, de la superstition : (l.3) »vulgo putatur », (l.4-5) « expiare talia ostenta »
Un projet de mort déjà formé : présence du mot cruauté dès la première phrase qui implique la présence d’une idée de mort dans l’esprit de Néron. (l1) « nec minore saevitia »
Des comètes, sources de superstitions populaires : (l.1) « Stella crinita quae summis potestatibus exitium portendere vulgo putatur, per continuas noctes oriri coeperat. »
L’apparition des comètes exploitée à son avantage : (l.3) «destinavit exitium nobilissimo cuique »
Découverte de complots qui l’appuient dans sa décision : (l.7)« causam quasi per justam », (l.8) « duabus conjurationibus provulgatis »
L’avis d’un professionnel, intervention de l’astrologue : ( l.4) « ex astrologo »
La construction parallélique de « nobilissimo cuique exitum »( l.6) et de « summis potestatibus exitium » (l.2) montre que la mort des citoyens apparait comme une solution, presque évidente.
Donc, détournement politique d’un phénomène astrologique, exploitation de la credulité, des croyances de son peuple.
II- Une cruauté sans limite
La cruauté, jusqu’au vers 10, n’apparait pas de façon « concrète », par des actes, mais le terme (l.10) « triplicium catenarum » rend tangible cette cruauté qui ne fera que croître tout au long du texte. En effet, dès la ligne 14, « damnatorum liberi » montre la mort imminente de ses detracteurs. Mais sa cruauté ne s’arret pas là : il va jusqu’à tuer, par des supplices inhumains, la progéniture de ses ennemis, dans la crainte peut_être d’une éventuelle revanche de ces derniers. (l. 15) « enecti veneno aut fame ». La mort par le poison et par la faim concluent donc cet extrait. Sa cruauté, démesurée, lui fait