Laïcité
Dès 1789, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme dans son article 10, qui dispose que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses », le principe de la liberté de conscience, faisant ainsi du pluralisme l’un des fondements de la société. Et en décembre 1905, le législateur offrait enfin à la France un système politique en adéquation avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. En effet, son article 1 proclame « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ». Mais la laïcité est née au XVIII° siècle, pendant la révolution : avant celle-ci, la société est basée sur une seule religion, celle du monarque qui est sacré. Un mouvement d’idées lié à l’essor de la remise en cause de la monarchie de droit divin, qui associe absolutisme et religion, ainsi que de la critique du rôle de l’Eglise dans le maintien de l’ordre politique et social de l’Ancien Régime se met en place : des auteurs comme Voltaire se font les défenseurs de la tolérance, tandis que Rousseau tente de définir les linéaments d’une religion civile, fondée sur les enseignements de la morale sociale.
Le terme de laïcité vient du mot grec LAOS qui désigne une conception politique selon laquelle l’organisation de la société repose sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, en particulier dans le domaine de l’enseignement. Dans le système laïc, le pouvoir politique procède, non point de la volonté divine ou de l’ordre naturel des choses, mais du contrat volontaire que passent entre eux les futurs citoyens. Le principe d’hétérogénéité d’autre part, qui touche à la question de l’exercice du pouvoir. Dans ce système laïc, le gouvernement se défait de sa soumission à l’ordre numineux, et accepte de reconnaître, en son sein, le pluralisme des opinions et des attitudes. Point d’unification contrainte donc autour d’une même table de valeurs et de règles. L’Etat permet à chacun de vivre dans tous les domaines, même religieux, selon