Le 3 mai de goya
Dans la nuit du 2 au 3 mai 1808, les soldats français - en représailles après la révolte du 2 mai - exécutent les prisonniers qu'ils ont faits au cours de la bataille. En 1813, quand Napoléon rappelle ses troupes et abandonne l'Espagne, son frère Joseph quitte le trône
Dans ce tableau Goya peint par touches épaisses de couleurs sombres, illuminées de jaune brillant et rehaussées de rouge. L'oeil est d'abord attiré par la tache lumineuse du martyr habillé de blanc, puis il suit son regard et découvre les soldats. Ces derniers formant une masse plus sombre, le regard repart vers l'homme en blanc. Ce va-et-vient donne au spectateur l'impression de participer à la scène.
Ses yeux ne quittent pas les fusils des soldats, tueurs anonymes dont on ne distingue pas le visage. Il a les bras ouverts, comme un crucifié, un martr. Pour accentuer la position christique de l'homme, Goya a placé sur sa main droite un stigmate, signe chrétien de la crucifixion. Au premier plan, un homme à terre baignant dans son sang rappelle le prix payé par le peuple de Madrid. GOYA n'oublie pas de faire figurer l'église. Au premier rang des victimes, agenouillé, ou en train de prier Dieu, se trouve un prêtre tonsuré et en robe de bure. L'église a joué dans le conflit un rôle prépondérant, appelant à la résistance et fournissant des prêtres prêts à prendre les