Le 4 chch en 1918 à reigersvliet
Un ancien du Régiment, le Major Hre Jean COENRAETS, évoque la bataille
REIGERSVLIET : Ce nom évoque une page d’histoire. Elle s’inscrit glorieuse, chargée d’héroïsme, dans les annales de la 1ère Guerre Mondiale.
C’est dans le site de Reigersvliet, petit affluent de l’Yser, que s’illustrèrent nos régiments frères, les 1er et 2e Chasseurs à Cheval, au cours de durs combats livrés à l’ennemi qui, le 8 mars 1918, tentait de franchir notre ligne de défense.
Le 4e Chasseurs à Cheval de l’époque avait été dissous un mois auparavant et une partie de son effectif réparti dans les rangs des régiments précités pour assurer la défense de la position. Celle-ci fut maintenue grâce à la résistance tenace de nos escadrons qui tinrent tête aux assauts répétés de l’adversaire et le contraignirent à la retraite.
Cet épisode glorieux pour les nôtres marque une étape décisive dans la poursuite de la guerre. En effet, il révélait le maintien intangible de nos positions sur l’Yser et empêchait l’ennemi, une fois de plus, de réaliser ses objectifs qui étaient de foncer vers Calais et les ports de la Manche.
Le site de Reigersvliet acquit une seconde fois sa célébrité. Quelques mois plus tard, on préparait en haut lieu la bataille de la “Crête des Flandres” qui allait se livrer en septembre 1918 à l’initiative du Roi Albert, offensive libératrice qui mettait fin à la guerre et nous rendait la Patrie.
Dès fin juillet, les régiments occupant les secteurs tel le Reigersvliet, eurent comme mission d’effectuer des reconnaissances préliminaires à l’offensive. Des groupements de patrouilleurs volontaires furent constitués dans le but de reconnaître plus avant les positions de l’ennemi et ses moyens.
Reigersvliet présentait un terrain relativement idéal à cet égard. La nappe d’eau à cet endroit était peu profonde et, ça et là, la pénétration dans ce no man’s land était possible mais n’en était pas moins meurtrière. De nombreux engagements eurent lieu entre