Platon, Le Banquet.

Vision de la beauté selon Socrate via Diotime.

Dans ce livre de Platon, plusieurs éloges de l’Amour sont énoncés par différents personnages. On peut noter que les discours s’enchaînent les uns avec les autres et c’est celui de Socrate qui mettra fin au sujet. L’éloge que Socrate énonce n’est pas composée par le même déroulement que ceux des autres personnages, peut être est –ce du au fait qu’il nous rapporte sa rencontre avec Diotime et la conversation qu’il a eu avec elle à propos de l’Amour ; c’est l’éloge de Socrate qui sera l’essence même du Banquet de Platon.

Tout d’abord en revenant sur l’éloge d’un de ses amis, Socrate établit une problématique : Nous ne pouvons seulement désirer ce que nous ne possédons pas.
Si l’on applique cette vérité à l’Amour et à la Bonté, Éros n’incarnerait donc ni l’un ni l’autre.

Socrate, tenant les mêmes propos qu’Agathon avant son entretien avec Diotime, va ensuite nous révéler comment sa vision des choses a pu évoluer et qu’elle est alors sa vision de la beauté. Dans la construction de la conversation avec Diotime, on retrouve un exemple même de la dialectique mise en place par Socrate avec le peuple d’Athènes, l’importance du partage d’idées afin d’enrichir ses connaissances. La seule beauté réelle, selon Socrate et Diotime, serait la beauté éternelle. Celle-ci ne souffre d’aucun point de vue, elle ne se limite pas à quelque chose ou quelqu’un, elle existe par elle-même est pour elle-même. Le Banquet de Platon nous révèle le cheminement qu’un être humain peut être capable de réaliser pour atteindre cette Beauté éternelle. Le discours relaté par Socrate est une ouverture sur l’intelligible, comment pouvons-nous atteindre la Beauté ? Nous allons alors suivre le chemin expliqué par Platon. Tout d’abord revenons à l’Amour, il est toujours relatif à quelque chose, on retrouve alors amour de « … ». On peut aussi décrire l’Amour comme le désir d’être heureux c’est-à-dire, posséder