Le baroque
1) Le contexte historique :
La notion de « BAROQUE » est difficile à définir et ne l’a été que récemment avec le critique et essayiste Jean Rousset ;
Il faut d’abord la situer par des dates, et essayer d’y ranger des œuvres dont on pensait autrefois qu’elles étaient de médiocre valeur, curieuses, hors norme ;
- En histoire, On date le Baroque de la fin de la Renaissance et du début des guerres de Religion, soit environ 1590/ 1650 ; La fin du Baroque (mais plus que d’une esthétique ou doctrine, il s’agit d’un « esprit » donc difficile à situer nettement) se situerait vers l’époque classique ; (Cependant, on note chez Molière, dans Dom Juan, une influence Baroque : lutte de l’homme et de Dieu ou de l’au-delà, structure de la pièce, alternance du comique et du tragique) ; Ceci montre que, s’il s’agit d’attribuer une datation à « l’esprit Baroque », il y a difficulté ;
- Précisément, Cette datation s’effectue en comprenant comment et pourquoi s’instaure cette mentalité ;
- A la fin de la Renaissance – période de grand épanouissement, de confiance en l’homme et en ses capacités (Humanisme) – on connaît une période de reflux, de remise en question de ces certitudes, de doutes ; Période qui naît avec le « schisme » religieux entre Catholiques et Réformés ; Il est facile de comprendre que si l’on remet en question les Dogmes que définissent Dieu, tout vacille dans une civilisation fondée sur le Christianisme ; Bientôt, les guerres civiles vont plonger dans la violence (= 1ère œuvre Baroque Les Tragiques Agrippa d’Aubigné) ; Les mentalités s’imprègnent d’incertitude, du sentiment que rien n’est vrai ni fiable, que l’homme est seul livré à lui –même, tragiquement séparé de Dieu qui reste silencieux ; L’homme tend vers Dieu, mais ce dernier est hors d’atteinte ; L’homme demeure seul au monde ; Demeure dans ce