Le bel avenir des astrologues (article intégral)
Par Catherine Guigon publié dans L'Histoire n° 271 - 12/2002 Acheter L'Histoire n° 271 +
Un Français sur deux considère l'astrologie comme une science. Les hommes politiques eux-mêmes n'hésitent pas à consulter les astres, ni à faire appel à des voyantes et à des sorciers ! L'irrationnel a de beaux jours devant lui...
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Ce n'est pas demain que les astres seront en berne, les constellations silencieuses, les tarots et les pendules jetés aux orties, les boules de cristal ternies et l'avenir occulté ! Plus de 50 000 astrologues, numérologues, voyant(e)s, cartomancien(ne)s ou médiums exerceraient aujourd'hui leurs talents dans l'Hexagone. L'offre répond à une forte demande : 10 millions de Français auraient eu recours à la divination durant la dernière décennie, engendrant un chiffre d'affaires d'environ 3 milliards d'euros...
Quitte à chagriner Descartes en son séjour dans l'Au-delà, force est de constater que l'irrationnel se porte bien. En témoignent l'intérêt accordé aux horoscopes (omniprésents dans la presse populaire), le succès des sites de voyance en ligne répertoriés dans un « Annuaire critique du Net astrologique » et le fort tirage des ouvrages spécialisés.
Plus remarquable encore est la confiance dont nos concitoyens font preuve à l'égard de l'astrologie. Un Français sur quatre affirme croire dans le pouvoir de prédiction des astres ; un sur trois considère que les planètes jouent un rôle déterminant dans le caractère individuel et le profil psychologique. Et un sur deux environ considère l'astrologie comme une science à part entière. Selon un sondage Eurobaromètre effectué dans les États membres de l'Union européenne en juin 2001, 52 % des Européens la classent derrière la biologie (88 %) ou les mathématiques (72 %), mais avant l'économie (42 %) ou l'histoire (33 %).
Une autre étude consacrée à « La science et les jeunes » et publiée par La Recherche dans son numéro 359 de décembre 2002 conforte