Le bien et le mal chez baudelaire
Le bien et le mal se poursuit à travers Les Fleurs du mal de Baudelaire.
Discutez.
Depuis la mort de Baudelaire un grand nombre de critiques se sont penchés sur son œuvre Les Fleurs du Mal, ils ont multiplié les thèses et les analyses et ils ont tous constaté que le dualisme du bien et du mal se poursuit à travers l’œuvre entière du poète.
Ce dualisme n’est-il pas le reflet du drame de toute sa vie ?
Baudelaire était conscient de ses tares physiques et morales. Dans son poème L’Albatros, il avoue que le poète est inapte à la vie pratique et que son génie poétique n’est qu’un lourd et fatal fardeau. Il est méconnu par la foule, bafoué et critiqué par elle.
L’albatros, oiseau aux vastes ailes ; « prince des nuées », est comparé au poète, qui par l’imagination s’élève lui aussi par-dessus de la terre.
L’albatros déposé sur les planches de la navire, marche péniblement et gauchement, gêné par ses grandes ailes ; remarquons les expressions s’appliquant à l’albatros en plein vol : « vaste oiseau des mers, rois de l’azur, voyageurs ailés, prince des nués… » et les épithètes contrastantes : »maladroit et honteux…, gauche et veule…, comique et laid, » qualifiant ces mêmes oiseaux marchant sur le pont du navire.
Remarquons aussi la vive opposition, légèrement ironique des deux termes « l’infirme qui volait »
De même le poète : habitué à planer au-dessus des petitesses de la vie, tout occupé de grandes et nobles idées, il est dépaysé et comme exilé parmi les mesquineries de la terre et mal préparé aux soins multiples de la vie pratique ; il s’y montre souvent maladroit et ridicule.
« Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêche de marcher »
Ce mal qui l’entoure ne l’empêche point d’apercevoir au loin le bien fulgurant. Satan ne lui fait point oublier les anges.
Un sentiment de joie, de pureté et de paix se dégage de son poème « Élévation ». Ce poème fixe la place du poète au-dessus du monde visible, dans une région idéale.
«