Le bon goût
Introduction : Goût vient du latin gustus, « action de goûter, dégustation; saveur » On entend par goût l'appréciation purement esthétique d'une chose ; cela arrive lorsque je la juge non en fonction de son utilité ou de sa valeur morale, mais en fonction de ce seul critère : « Me plaît-elle ou non ? ». Les objets sur lesquels s'exerce le goût sont les objets qui se laissent appréhender seulement par les sens, ou par la sensibilité.
Ces objets peuvent être des couleurs (tableaux, photographie…) des sons (musique), des odeurs, ou des sensations de toutes sortes. Mais il est possible que je trouve de bon goût un objet jugé de mauvais goût par autrui. Cette notion de bon goût semble donc être relative.
Problématique : La notion de bon goût existe t-elle ?
I] Le bon goût comme jugement et comme esthétique
Le bon gout comme jugement le concept moderne de goût comme « faculté de juger » date du XVIIIe. Le goût (dans l'art) est un sujet de discussion. La raison intervient donc dans un jugement de goût.
Exemple: les critiques d'art
Décréter qu'une chose est de bon et de mauvais goût résulte donc d'un choix personnel, c'est un jugement.
Pour Emmanuel Kant, dans Critique de la faculté de juger (1790), le goût est la « faculté de juger » du beau. Une faculté subjective, mais dont le jugement a pourtant une valeur universelle.
Exemple : l'art qualifié de « Kitch » est-il un art de mauvais goût, ou une vision artistique à part? C'est le problème de la subjectivité.
Le bon goût comme esthetique
Au sens figuré, la notion de goût esthétique apparaît dès le XVIe siècle en français, et se répand au XVIIe siècle.
Le domaine d'étude désigné jusqu'au XIXe siècle par critique du goût ou théorie du goût correspond globalement aujourd'hui à la discipline philosophique de l'esthétique.
Le goût prend une place prépondérante au XVIIIe siècle, avec une connotation pédagogique par l'idée « d'éducation au goût » (voir Voltaire et Rousseau).
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