Le bon usage du email
La communication électronique est devenue incontournable, mais génère quiproquos, lapsus et incompréhensions. Quelques principes simples permettent d’éviter les écueils.
Louise Pothier
Sommaire
* L'apprentissage de la patience * Un outil plein de non-dits
Il est impossible pour notre cerveau de gérer en même temps des informations trop différentes. Premier conseil, donc, pour éviter la confusion : s’interdire les messages personnels sur les boîtes professionnelles. Ou, au moins, « séparer ces informations dès qu’elles nous arrivent, préconise Fanch Daniel, conseiller en technologies de l’information et de la communication. Le traitement de chaque catégorie doit correspondre à un moment différent ». Anne, assistante, a trouvé une solution : créer des boîtes. « Il y a les e-mails à traiter d’urgence, les messages “pour info”, pour un projet particulier… Quand je décide que c’est le moment, j’ouvre la boîte correspondante. » Facile à organiser dans sa messagerie électronique, ces dossiers sont un bon moyen d’éliminer plus rapidement les spams et de se rendre pleinement disponible pour chacun.
L'apprentissage de la patience
Virtuel, mon amour, penser, aimer, souffrir à l’heure des nouvelles technologies de Serge Tisseron
Le psychiatre et psychanalyste analyse les bouleversements intimes engendrés par Internet (Albin Michel, 2008).
Instinctivement, nous avons tendance à assimiler l’instantanéité d’un envoi à l’attente d’une réplique immédiate. Or, répondre nécessite de l’organisation, donc du temps. Si nous sentons qu’un message que nous avons reçu mérite une réponse détaillée, réfléchie ou bien que son expéditeur est dans l’attente, pourquoi, par exemple, ne pas envoyer aussitôt : « Bien reçu, merci. Je vous réponds dès que possible. » Une manière de faire patienter la personne sans l’inquiéter et de nous soulager de cette pression, avant de profiter d’un moment de calme pour rédiger notre mot.
Réciproquement, demander : « Tu