Le bonheur est-il lié à la satisfaction des désirs ?
Un philosophe, dont j’ai égaré le nom, a noté que la société occidentale a vécu un profond changement durant le XXème siècle : elle est passée de la recherche de la satisfaction des besoins à la recherche de la satisfaction des désirs. Pour lui, ce changement est la cause principale de l’augmentation dramatique des dépressions et des divorces. Nous n’avons pas besoin de chercher très loin dans notre entourage pour trouver des couples où un des conjoints « détruit » l’autre en exigeant d'elle ou de lui une garantie de bonheur ou en voulant satisfaire ses désirs ailleurs.
En passant, vous remarquerez qu’il y a une sorte d’incompatibilité logique à vouloir la satisfaction de ses désirs pour être heureux. Si nous étions pleinement satisfait, qu’aurions-nous encore à attendre ou à espérer ? Nous n’aurions sans doute d’autres choix que de sombrer dans la peur de perdre ce que l’on a et dans l’ennui de n’avoir plus rien à attendre de la vie. En quelque sorte, une forme d’insatisfaction est indispensable à notre