Le bonheur est-il réservé aux simples ?
En donner une définition exacte est complexe mais si on s’attache à l’étymologie du mot, « bon » désigne le bien et « heur » le hasard, la chance. Bonheur est donc synonyme de bonne augure, de bonne fortune. C’est en ce sens qu’il semble plus un idéal quasi inaccessible qu’un fait réel. On ne maîtrise pas le bonheur, c’est un état de plénitude et d’harmonie de l’âme toute entière que seul l’être humain peut ressentir et connaître. Pourtant, chacun étant divisé sur sa définition, sur sa nature et sur les moyens d’y parvenir il soulève de nombreuses interrogations philosophiques, parmi lesquelles : « le bonheur est-il réservé aux simples ? »
Dans un premier temps, nous pouvons dire que le bonheur est un état de plaisir total, de sérénité et de paix intérieure. Il faut toutefois le distinguer de la joie et du plaisir qui sont récurrents et occasionnels. Ce sont des émotions qui résultent d’éléments extérieurs souvent éphémères et même quelquefois nuisibles (l’ivresse, la débauche). La joie et le plaisir n’ont pas la même valeur ni la même profondeur que le bonheur.
Dans un second temps, le bonheur peut être lié à un certain art de vivre car il s’agit de savoir ce qui est bon ou mauvais pour nous. Dans ce cas, ce n’est plus une question de hasard ni de chance mais une question de volontés ou de choix. L’homme peut donc provoquer son bonheur car il lui est propre et c’est cela qui le différencie de l’animal.
En effet, un animal dont tous les besoins sont satisfaits ne peut être « heureux » et la différence avec l’être humain est cet état de conscience. Nous pouvons également rajouter que la qualité des plaisirs et non la quantité fait la particularité du bonheur.
Troisièmement, le bonheur est la quête de tout individu et cela à l’échelle universelle car il donne un sens à la vie du fait de sa rareté. L’homme heureux a un devoir envers les autres qui est celui de les rendre heureux à leur