Le bonheur est-il une affaire privée ?
Les hommes entrent en désaccord dès lors qu’ils parlent du bonheur. Cette notion, en effet, soulève de multiples problèmes. Dans un premier temps, on est tenté de définir le bonheur comme une affaire strictement privée. Je vis tout seul cette expérience non communicable à autrui. L’individu peut même aller jusqu’à construire son bonheur contre ce qui l’entoure. Cependant, bientôt apparaissent de multiples difficultés car cette optique conduit à l’égoïsme, au renfermement sur soi. et, par conséquent, à un retranchement de la société d’où un rejet de la part d’autrui. Il semble difficile d’être heureux exclu de la société, le misanthrope et l’égoïste ont-ils accès au bonheur ?
Plan
I Bonheur, affaire strictement privée
II Le bonheur passe par la sphère de l’Etat et de la société
III Bonheur personnel est incomplet et égoïste, le bonheur est donc un subtil mélange de privé et de public
Conclusion
Un bonheur uniquement privé dans la sphère personnelle semble impossible. L’homme, étant social, a besoin du contact des autres pour s’épanouir. Cette impossibilité s’applique, cependant, également à un bonheur uniquement collectif qui risquerait de déboucher sur un totalitarisme, privant l’homme d’une liberté nécessaire au bonheur. L’état se devrait alors de procurer à l’homme les bonnes conditions pour construire son bonheur mais non pas lui imposer un modèle de vie. Il s’agit donc pour l’homme d’alterner astucieusement entre activités strictement personnelles et