La correspondance par lettre est très en vogue dès le XVIII° siècle. Elle est à l’époque le moyen de communication le plus rapide d’entretenir une relation à distance avec un membre de sa famille, un ami, un amant… . Ce courant épistolaire à séduit de nombreuses personnes, hommes et femmes, telles que Mme de Sévigné, Voltaire, Diderot et bien d’autres. Il existe deux sortes de lettres : Les lettres fictives comme les lettres persanes, de Montesquieu ou les liaisons dangereuses de Choderlo de Laclos, et les lettres authentiques comme celles de Mme de Sévigné, de Voltaire ou encore des poilus, témoignage de la guerre. Mais nous pouvons nous demander si l’écriture d’une lettre permet de défendre efficacement ses idées. Dans un premier temps nous verrons les lettres défendant des idées puis celle qui par politesse ou pudeur ne disent pas tout ce qu’elles aimeraient dire.

Les lettres fictives sont un bon moyen de défendre efficacement des idées car l’auteur se cache derrière des personnages qui lui servent de porte-parole. Dans les lettres persanes, Montesquieu se sert de deux persans voyageant à travers l’Europe pour critiquer la société dans laquelle il vit. En passant des sujets les plus frivoles, comme la mode, à des sujets sérieux, comme la politique. Mais en utilisant ses personnages il fait aussi une critique des pays orientaux où il dénonce la misogynie et l’exploitation de la femme dans les sérails. Ces lettres étant très critiques elles ont d’abord était censurées, ce qui montre bien que les idées de l’auteur étaient clairement exposées, sans autocensure de la part de l’auteur. Les liaisons dangereuses sont tout aussi critiques, bien que dans un autre registre. Ici, c’est le libertinage qui est ouvertement abordé et critiqué, là aussi sans retenue.
Les lettres dites privées, destinées à la famille ou aux amis, ont-elles aussi une portée critique mais souvent seulement descriptives, comme les lettres des poilus. Ils relatent l’enfer dans lequel ils vivent