le bonheur un devoir
Étymologiquement, le mot bonheur ne vient pas de la bonne heure, ce qui ne voudrait rien dire, mais du bon augure, qui laisse espérer. La promesse du bonheur, c’est donc déjà un bonheur ! Le bienheureux est serein, il ne veut de mal à personne. L’homme malheureux, par contre, a de très bonnes raisons d’avoir la haine. Il sera moins enclin à avoir de la bonne volonté ! Ce simple constat peut suffire pour considérer que le bonheur est non seulement souhaitable, mais nécessaire à la paix sociale : rien de tel que le bonheur pour avoir de bonnes dispositions ! Ce devoir était déjà inscrit dans le préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 : l’objectif affiché est le bonheur de tous. Il FAUT assurer un environnement dans lequel le bonheur soit possible. Comme l’État c’est nous -ou plutôt : si l’État c’est nous, nous avons bien le devoir d’au moins nous préserver du malheur. Les hommes doivent être heureux, parce qu’à mesure qu’ils le sont il leur est plus facile de bien agir. Il FAUT donc créer un environnement où la tolérance ne soit pas un vain mot, refuser la violence, la misère, tous les obstacles au bonheur, pour qu’enfin chacun jouisse de “petits riens”, de ces minuscules caresses de la vie qui la rendent savoureuse. Un bon citoyen est un bon jouisseur. Le droit de jouir est inscrit dans notre Constitution : le rendre possible est un devoir pour tout citoyen.
Soit. Mais comment fait-on le bonheur ?