Le bonheur a la queue glissante
Vers les années 1980, le Québec vit une véritable dérive identitaire. La société québécoise doit alors tenter de redéfinir son identité en se questionnant sur la peur de l’autre et sur ce qu’il peut apporter au Québec, afin de rassembler tous les groupes qui le peuplent. La littérature québécoise, à ce moment, est entrée dans le courant de l’immigration, ce qui veut dire que les livres appartenant à ce courant, ont été écrit par des québécois venant d’ailleurs, et non des québécois de souche. Abla Farhoud, avec son roman Le Bonheur a la Queue Glissante, montre la crise identitaire que peuvent vivre les immigrants qui arrivent au Québec ainsi que les objectifs et les principaux problèmes qu’ils vivent. À leur arrivée, ils ont souvent comme objectif de s’adapter rapidement en conservant des traits de leur culture, mais font face à plusieurs problèmes tels que la langue, la nostalgie du pays d’origine ainsi que le bris du lien familial.
Développement :
Un des personnages secondaires les plus touchant de l’histoire est sans aucun doute une des filles de Dounia, Myriam. En effet, elle est probablement la seule à s’être totalement intégrée à la culture canadienne, tout en conservant des traits de sa culture et même en tentant de les renforcer. En passant plus de temps avec sa mère et en écrivant l’histoire de celle-ci, elle apprend à connaître les fondements de sa culture, et donc de sa vie. (p. 29 … ‘’ J’aimerais écrire … J’ai le goût de te connaître’’) Elle passe par la langue française afin d’exprimer ce que sa mère ressent. Pour Myriam, comme pour sa mère, la famille est un bien important et, telle que sa culture maternelle prône, les enfants sont la seule richesse de l’homme. De plus, en passant le plus de temps possible avec sa mère, elle découvre d’autres éléments de cette même culture. C’est par ces faits qu’elle a su conserver des traits de sa culture libanaise. Myriam s’est aussi rapidement intégrée à la culture de son pays d’adoption vu