Le bonheur
Le bonheur est le degré selon lequel une personne évalue positivement la qualité de sa vie dans son ensemble. Lazarus et Lazarus (1994) suggèrent que nous cheminons vers le bonheur lorsque nous croyons faire suffisamment de progrès vers la réalisation de ce qui nous tient à cœur. J’aime bien cette suggestion qui inclue une évaluation subjective de ce qui peut être suffisant, la notion de mouvement, et implicitement la constatation qu’il nous faudra une direction, un but, un engagement vers quelque chose qui nous permettra d’évaluer la direction que prend notre vie. Les mêmes auteurs suggèrent que nous ne puissions faire du bonheur le but de notre vie: il est un effet secondaire d'une bonne utilisation de nos capacités naturelles et de tendre vers autre chose que notre simple bien-être.
Blondin (1983) cite un pharaon égyptien qui définit le secret du bonheur sous forme d’une métaphore: marcher dans la nature à la rencontre de nos tendresses. Ici encore, cette notion de mouvement, dans un contexte naturel, vers ce qui nous tient à cœur.
Les gens heureux se caractérisent par leur estime d'eux-mêmes, leur croyance au contrôle sur leur vie, leur optimisme, leur foi religieuse et leur engagement. Les individus appartenant à des groupes désavantagés maintiennent leur estime d'eux-mêmes en valorisant les choses dans lesquelles ils excellent, en faisant des comparaisons à l'intérieur de leur propre groupe et en attribuant leurs problèmes à des causes externes ou aux préjugés.
La richesse est comme la santé: son absence engendre la misère; sa possession ne garantit pas le bonheur. Le bonheur est subjectif. Les facteurs objectifs ou les indices sociaux du bonheur, dont l'âge, le sexe, l'ethnie, la religion, l'éducation, le revenu et l'emploi n'expliquent que 3% à 5% de la variance des mesures de bonheur. Cet énoncé est exact en ce qui a trait au revenu pourvu qu'il permette de combler les besoins de subsistance. En effet,