le bonheur

1273 mots 6 pages
Le bonheur, en philosophie, peut se définir comme l’état de complète satisfaction. Dans la philosophie antique (Epicure a écrit le premier traité du bonheur : La lettre à Ménécée), le but de la vie humaine est le bonheur, fin parfaite et Souverain Bien (summum bonnum). La modernité (Schopenhauer, Camus, Sartre, Kant) est beaucoup plus pessimiste sur sa possibilité. Entre les deux, les morales chrétiennes ont tenté de remplacer le bonheur par la vertu comme but de l’existence.

Le bonheur ne se réduit pas au plaisir, car si le plaisir peut être atteint, satisfait, le bonheur lui ne se laisse jamais donner, il se vise, se projette : “Notre bonheur ne consistera jamais dans une pleine jouissance, où il n’y aurait plus rien à désirer; mais dans un progrès perpétuel à de nouveaux plaisirs et de nouvelles perfections” (Leibniz)
Il nous faut revenir à l'expression « accomplir tous ses désirs ». Accomplir tous ses désirs serait les satisfaire sans exception, sans relâche, au fur et à mesure qu'ils apparaissent. Or ne s'agit-il pas là d'un processus sans fin ?
Platon compare le désir au tonneau des Danaïdes. Selon la mythologie, les Danaïdes ont été condamnées à remplir d'eau un tonneau percé. De la même façon que le tonneau ne sera jamais rempli, le désir n'est jamais satisfait. À peine accompli, il renaît car de la satisfaction passée naît le regret qui est nouveau désir. En ce sens, accomplir tous ses désirs n'est nullement une recette de bonheur. Celui qui choisirait cette règle de vie serait sans cesse en mouvement, incapable d'atteindre la sérénité de l'âme que suppose le bonheur. Épicure décrit de même le plaisir en mouvement, toujours en quête, jamais satisfait, obstacle à l'ataraxie, absence de trouble de l'âme, seul compatible avec la béatitude. Le bonheur ne saurait être la somme de satisfaction de tous les désirs car cette satisfaction complète et totale n'existe jamais.
Il faut ajouter que la psychanalyse nous a montré que le désir est fantasme et que nous

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