Le bonheur
Car le bonheur motive. Plus encore que la satisfaction qu’il apporte, sa première qualité est de nous stimuler. Si nous n’avions pas une vision du bonheur, que ferions-nous ? Il sert d’étalon de mesure à nos désirs, à nos projets et à nos actes, même les plus inconscients. Une expérience comportementaliste primaire (réagir à l’aide d’une manette à des mots défilant sur un écran) a ainsi montré que nous tendions naturellement à attirer vers nous les mots qui évoquent le bonheur et à repousser les mots désagréables, et qu’il était très difficile de résister à cette tendance(6). Même pour de simples mots, notre soif de bonheur ne connaît pas de limites. Oui tout cela ne vaut pas le bonheur qui découle de tes yeux dirait un savant hindou. il n’est que leur septième source de satisfaction (après la famille, les enfants, la santé, l’amour, les amis et les loisirs), mais l’emporte comme la chose leur manquant le plus pour être « encore plus » heureux (devant « davantage de temps libre », « un enfant », « l’amour », « se rendre utile » ou « un meilleur logement »).
Le secret du bonheur pourrait être aussi simple (et complexe) que de devenir plus conscient. Tout porte à croire que la méditation, une pratique à la portée de tout le monde, pour peu qu'ils aient la volonté de prendre quelques minutes pour faire taire leur esprit, est une excellente façon d'accroître son bonheur.
Professeur de psychologie à l'université du Wisconsin, Richard Davidson a démontré, grâce à ses recherches, que la pratique de la méditation