Le bonheur
Le bonheur est plénitude durable, satisfaisant la totalité de notre être. Mais l'homme est un être fini soumis au devenir, il est un être divisé contre lui-même, étant à la fois nature et liberté, désir et raison. Y a-t-il alors contradiction entre l'essence du bonheur et l'essence de l'homme ? Si le désir de bonheur est universel et si un tel désir ne peut être satisfait, la condition humaine est gesticulation tragique
La conscience de ce que nous sommes doit, au contraire, nous apporter une source de fierté et de satisfaction. À la différence des animaux, nous avons en effet le pouvoir de nous représenter le bien que l'on cherche, et celui de choisir ou de s'abstenir d'un certain nombre d'actions. Épictète, philosophe stoïcien, fait ainsi la différence entre « ce qui dépend de nous » et « ce quj ne dépend pas de nous ». Dans la première catégorie figurent les idées et opinions, ainsi que la maîtrise de nos désirs ; et, dans la seconde, ce qui provient de l'ordre général des choses sur lequel nous n'avons pas de prise. Ainsi, la santé, la richesse, ou tout autre chose pourtant désirable, ne relèvent pas, au bout du compte, de notre volonté. Il s'agit de le savoir et de l'appliquer.