Le buffet, Rimbaud
Introduction :
Arthur Rimbaud est un poète français du XIXème siècle. Il publie « Le Buffet » en 1870. Ce poème est un sonnet dans lequel il fait d’un objet quotidien le sujet. Mais cet objet trivial apparaît progressivement sous la forme d’un objet insolite. [Problématique] Premièrement, nous verrons que Rimbaud humanise progressivement le buffet au cours du temps, puis nous remarquerons que le buffet est un lieu de vie et de mémoire des générations.
Proposition de plan : I – L’humanisation progressive du buffet A – La personnification de l’objet B – Familiarité avec l’objet II – Le buffet, un lieu de mémoire et de vie A – Témoin du passé B – Un flot de souvenir
Conclusion :
Dans ce poème, Rimbaud transforme le buffet, un objet trivial, en un objet extraordinaire témoin du passage du temps, raviveur de souvenirs intergénérationnels d’une famille. Par le langage, l’objet trivial accède au statut d’objet poétique. Ici la fuite du temps est douce voir nostalgique, loin du caractère effrayant de l’aiguille de l’Horloge qui pointe à l’homme sa finitude et sa vanité.
I) L’humanisation progressive du buffet
A) La personnification de l’objet
Vers 1 : attributs de meuble « sculpté » «le chêne sombre »
Vers 2 : début des attributs humains -> Comparaison avc personnes âgées « a pris cet air si bon des vieilles gens » , le meuble prend un visage.
Dernière strophe : buffet apparait comme une grand-mère qui connait un tas d’histoires à transmettre à ses petits-enfants « tu sais bien des histoire/ Et tu voudrais conter tes contes » v.12/13
Le buffet possède une volonté « Tu voudrais »
On passe progressivement du verbe d’état qui sert à décrire « C’est » « Le buffet est » au verbe d’action « Verse » « Tu sais » « Tu voudrais » « Tu bruis »
Le meuble devient un sujet actif qui pense et qui parle.
Redoublement du « f » qui donne une impression de chuchoter, murmurer pour « conter ses contes » v.13+ allitérations en « ch »