Le côté psychologique de l'alopécie
a) Comment et pourquoi l’alopécie affecte ses victimes ?
Les cheveux ont toujours été un symbole social, culturel, politique et même parfois religieux… Lorsque l’on parle au contraire de « chute de cheveux », on associe souvent cela à une baisse de l’attrait et de la séduction mais aussi souvent de la présence d’une maladie et d’une santé déficiente.
L’importance du cheveu dans notre société est prouvée par le nombre de publicités pour des produits capillaires traitants les cheveux ternes par exemple.
L’alopécie est redoutée tant par les victimes que par leur entourage. En effet, cela est souvent le rappel d’une maladie et de souffrances.
Chez les patientes, l’alopécie représente la « manifestation visible des changements de l’identité personnelle ». Sa venue entraîne en fait une baisse de l’estime de soi, une image altérée du corps, une qualité de vie amoindrie et un impact sur la sexualité.
Après la mastectomie, c’est pour les femmes, la deuxième atteinte à leur féminité. Elles le vivent comme une sorte de mutilation. Parfois, certaines femmes vivent leur perte de cheveux de façon plus traumatisante que la perte de leur(s) sein(s). En effet, cette atteinte à la féminité paraît plus voyante dans le cas d’une maladie.
Selon l’importance que l’on accorde aux cheveux, la perte brutale de sa chevelure va provoquer des changements significatifs voire même négatifs de l’image corporelle.
Les réactions à l’alopécie sont variables en fonction du patient, de l’importance qu’il porte à son image et à sa chevelure, de la quantité d’informations, de l’assistance psychologique apportée au patient et de sa préparation psychologique.
Symboliquement, la perte des cheveux fait une sorte de résonnance avec la fragilité de l’individu et le sentiment d’être seul face à cette mise à nu.
En fonction des représentations qui peuvent être différentes d’une victime à une autre, les réactions face à cette alopécie vont aussi varier