Le cantique des cantiques interprétations théâtrales
Héritage aussi précieux que complexe, la Bible a traversé les siècles et marqué de nombreuses civilisations par ses textes sacrés, maintes fois lus, commentés, traduits, analysés et interprétés par autant d’ecclésiastes que de profanes. Au fil du temps, la vision et la considération de la bible évoluèrent tout comme les peuples qui la glorifiaient. Après une adoration sans bornes durant des siècles, la Bible devint le sujet d’études plus scientifiques et rationalistes. Le progrès des sciences et l’arrivée du libre examen bouleversèrent des sociétés alors théocrates et un regard nouveau se posa sur les textes bibliques. Bon nombre de ces écrits posent encore question aujourd’hui, et parmi eux se trouve ,sans, doute le plus mystérieux de tous, le Cantique des Cantiques. Ce poème fait partie des Livres poétiques et sapientaux généralement après l’Ecclésiaste et avant la Sagesse de Salomon.[1] De plus, comme la plupart des textes bibliques, le Cantique des Cantiques pose la question de son auteur et de sa date. Un grand nombre de théologiens hébraïques l’ont attribué très tôt au roi Salomon, cependant cette hypothèse semble aujourd’hui obsolète et laisse donc une zone d’ombre sur son origine. La seule certitude réside dans son étymologie, de fait, l’appellation juive Chir hachirim évoque un superlatif souvent traduit par le Cantique des Cantiques ou le Chant des Chants ou encore Chant par excellence. Il s’agit de l’un des textes les plus courts de l’Ancien Testament, il se compose de 117 versets habituellement répartis en 8 chapitres que les différentes bibles n’ont eu de cesse de nommer et renommer. La tradition hébraïque d’où le texte est issu, l’a intégré dans ses écrits notamment dans les cinq rouleaux composés du Cantique des Cantiques, Ruth, les Lamentations, l’Ecclésiaste et Ester. Chaque rouleau correspond à une fête du calendrier juif dont le Cantique des Cantiques est associé à la fête de Pâques. Dans la tradition catholique,