Le capitalisme total
« Après la chute du mur de Berlin et la faillite du communisme, le capitalisme s’est imposé comme modèle unique d’organisation de la vie économique mondiale ».
Cette phrase, tirée de l’ouvrage le capitalisme total de Jean Peyrelevade, publié en 2005 témoigne du sort actuel de l’économie mondiale et particulièrement, de son mode de fonctionnement et du système qui est sorti vainqueur de plusieurs décennies de Guerre Froide entre deux superpuissances, les Etats-Unis et l’URSS.
Ce conflit a opposé deux modèles idéologiques au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’un marqué par l’importance du communisme et la collectivisation des moyens de production et l’autre, par celle du capitalisme, un système économique et social qui se définit par la propriété privée des moyens de production aux mains de grandes entreprises multinationales et d’actionnaires et qui vise la recherche du profit et l’accumulation du capital.
C’est durant cette période de tensions que ces deux modèles ont cherché à étendre leur influence et imposer leur doctrine au reste du monde. Mais en 1991, la chute des régimes communistes et l’implosion de l’URSS, rendent vainqueur les Etats-Unis et par la même, son idéologie dont l’initiative et l’économie de marché sont des moteurs.
Ainsi, un Nouvel Ordre Mondial s’est établit. C’est un concept qui désigne une sorte d’alignement idéologique et politique des gouvernements et organismes mondiaux vers une certaines unipolarité, incarnée par les Etats-Unis.
Pour autant, on peut se demander si le modèle capitaliste est vraiment incontournable, dans le sens où on ne peut pas l’éviter, où il s’impose à nous et où l‘existence d‘un contre-modèle tel que l‘incarnait l‘URSS a disparu. En quoi la mondialisation témoigne-t-elle d’une prépondérance du capitalisme américain et révèle ses limites ? La liberté sur laquelle repose le capitalisme lui a permis de déjouer les frontières et d’imposer un modèle qui