Le capitalisme d'héritier - fiche
Thomas Philippon, 2007.
Introduction
En France la crise du travail serait due, selon des affirmations très répandues, à des facteurs déterminant comme les rigidités du droit et de la fiscalité ou encore une certaine préférence pour le loisir. Thomas Philippon, professeur à la Stern School of Business de New York interroge divers aspects du système français afin de déterminer l'impact de plusieurs facteurs (comme ceux des relations sociales, de travail et de management) sur l'économie française. L'auteur met en exergue, des spécificités importantes de la population active de France comme étant les marqueurs de cette crise du travail. Parmi ceux-ci on y trouve un taux de chômage chez les jeunes élevé qu'ailleurs, de même qu'un taux d'emploi des seniors extrêmement faible ( pour des données plus récentes confère, le numéro de novembre 2008 du magazine « Liaisons sociales » dont la Une -Zéro pointé pour l'emploi des seniors- est consacré à cette question ). Plusieurs hypothèses sont soulevés par l'auteur pour expliquer cette crise : une législation trop « lourde », des salariés préférant une société de loisirs, mais celle qui retient le plus son attention est la qualité du dialogue et des relations sociales dans l'entreprise. L'auteur, dans un souci d'objectivation de son propos, tente de démontrer la viabilité de son postulat de départ par l'utilisation de plusieurs enquêtes internationales dont notamment l'enquête de l'International Institute for Management Development (IMD), produite par une école de commerce de Lausanne ainsi qu'une enquête réalisée à l'occasion du forum économique mondial, la Global Competitiveness Report (GCR), ainsi que la World Value Survey (WVS) qui porte sur les valeurs et les attitudes des citoyens de plus de 80 pays (qui s'attache d'avantages aux questions religieuses et des pratiques sexuelles qu'à celles du travail).
Nous, nous attacherons au long de cette