Le chômage des femmes
Juillet 2006 - N° 4
Le chômage des femmes : des spécificités persistantes
Fin décembre 2005, 1 145 000 femmes étaient inscrites comme demandeurs d’emploi en catégorie 1. Toutes catégories confondues, la demande d’emploi en fin de mois concernait un peu plus de 2 millions de femmes, soit 53 % de l’ensemble. Le taux de chômage des femmes s’établit, fin 2005, à 10,5 % soit 1,7 point de plus que celui des hommes. C’est entre 25 et 49 ans que la différence de taux de chômage est la plus importante. On observe une réduction continue au fil du temps de l’écart entre le taux de chômage des hommes et des femmes mais les spécificités de la demande d’emploi féminine restent assez marquées : les femmes s’inscrivent davantage que les hommes suite à une fin de contrat temporaire, à une première entrée ou à une reprise d’activité ; leur durée de chômage est en moyenne plus élevée ; elles sont davantage à la recherche d’emplois à temps partiel ; la concentration des métiers sur lesquels elles se positionnent est plus importante.
Danielle Gréco
Département Études, Évaluation et Statistiques
n taux de chômage plus élevé et une durée de chômage plus longue sont les indicateurs habituellement retenus pour illustrer les difficultés spécifiques des femmes sur le marché du travail. L’analyse des caractéristiques de la demande d’emploi féminine montre la persistance de facteurs de différenciation mais également la réduction des écarts de façon continue depuis plusieurs années1.
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Une réduction continue des écarts de taux de chômage
Le taux de chômage global à la fin de l’année 2005 s’élève à 9,6 %. Pour les femmes, il est de 10,5 %, supérieur de 1,7 point à celui des hommes. Si l’écart absolu semble plus marqué pour les jeunes (+3,2 points pour les femmes de moins de 25 ans et +2,2 points pour celles de 25 à 49 ans), il est en fait proportionnellement plus important pour les adultes de 25 à 49 ans (les femmes de cette tranche d’âge ont un taux de chômage