Le chaine de l'ogre
Il était une fois, un pauvre vieux qui vivait seul dans sa cabane. Il habitait en dehors du village. Son lit était près de la porte, ainsi, il pouvait l’ouvrir en tirant sur un fil qui était accroché à la targette.
Ce vieux avait une petite fille, Aïcha, qui lui apportait à manger. Dès qu’elle arrivait près de la cabane, Aïcha chantonnait : * Ouvre-moi la porte, Ô mon père Lnoubba, Ô mon père Lnoubba.
Et le grand-père répondait : * Fais sonner tes petits bracelets, Ô Aïcha ma fille !
La fillette heurtait l’un contre l’autre ses bracelets et il ouvrait la porte.
Aïcha entrait, nettoyait la cabane. Puis elle servait à son grand-père le repas.
Elle restait avec lui un moment puis repartait chez elle. Un jour, l’ogre aperçoit l’enfant. Il la suit en cachette jusqu’à la cabane et l’entend chantonner. * Ouvre-moi la porte, Ô mon père Lnoubba, Ô mon père Lnoubba.
Il entend le vieillard répondre : * Fais sonner tes petits bracelets, Ô Aïcha ma fille.
Le lendemain, avant l’arrivée de la fillette, l’ogre se présente devant la cabane et dit de sa grosse voix : * Ouvre-moi la porte, mon père Lnoubba. * Sauve-toi maudit ! lui répond le vieux. Tu crois que je ne t’ai pas reconnu ?
L’ogre est revenu à plusieurs reprises mais, chaque fois, le vieillard devinait qui il était.
D’après Taos Amrouche-Le grain magique- contes de Kabylie. (à suivre)
Questions : 1) Par quoi commence le texte ? 2)
Est-il : un poème
un conte
Coche la bonne réponse. 3) Qui est Aïcha ? que fait-elle chaque jour ? 4) Comment le grand-père reconnait-il sa petite fille ? 5) Quel autre personnage utilise cette formule ? Pourquoi