Le champagne
Le doute.
C'est d'abord la vérité de nos perceptions: doute qui porte sur les sens, et qui est appuyé, dans la première Méditation métaphysique par l'exemple des illusions d'optique.
Mais il y a aussi le doute hyperbolique: le doute, qui ne portait alors que sur le sensible, atteint alors toute la sphère du réel, le monde intelligible y compris. Les vérités mathématiques elles-mêmes ne sont plus à l'abri. C'est ce procédé du doute qui permet à Descartes d'aboutir, dans les Méditations métaphysiques, au cogito. C'est aussi lui qui prouve, l'existence de notre liberté.
Le cogito.
Le cogito est la première idée claire et distincte à partir de laquelle l'on peut élaborer une réflexion. Il garantit l'établissement d'un jugement indubitable du moment que l'on avance rigoureusement dans son raisonnement. Cette idée est claire, c'est-à-dire qu'elle est "présente et manifeste à un esprit attentif" (Principe de philosophie), mais aussi distincte, c'est-à-dire "précise et différente de toutes les autres (...) qui ne comprend en soi que ce qui paraît manifestement à celui qui la considère comme il faut" .
La raison.
Descartes pensait pouvoir recourir à la raison seule pour atteindre avec certitude la vérité. Son célèbre cogito montre qu'il raisonnait selon des principes réfléchis. Une connaissance perçue à travers le prisme d'une méthode exclusivement rationnelle peut comporter certains préjugés nuisibles à l'apprentissage en profondeur.
À elle-seule, la raison ne nous fait rien connaître, car l'expérience au minimum est nécessaire. Ainsi la matière même de l'expérience est-elle déjà une première limite à la raison. Mais nous ne pouvons pas non plus affirmer avec certitude que ce que nous pensons selon les règles de la raison soit conforme à la réalité en soi. La réalité et ses lois peuvent nous échapper en grande partie, si bien que la raison est confrontée à une résistance de la part d'une forme de non-rationalité et de