Le changement de paradigme agricole
Aujourd’hui, l’agriculture est face à des enjeux importants : nourrir toujours plus de gens, tout en respectant plus de normes environnementales, et ce, avec des moyens de production qui diminuent. Les terres agricoles françaises sont en constante diminution, du fait de l’agrandissement de zones urbaines, entre autres. Même s’il reste des terres arables dans le monde, nous arriverons à un seuil où notre capacité maximale de production sera atteinte, cela introduisant la notion de ressources limitées. Un autre exemple vient des consommateurs occidentaux ; étant de plus en plus conscients de l’impact de leur alimentation sur leur santé, ils veulent manger mieux. La demande en agriculture biologique est en hausse, cependant ce type d’agriculture, produit moins de quantité, que l’agriculture raisonnée ou intensive. L’agriculture se situe face à des choix compliqués ; doit-on continuer de produire par l’utilisation d’intrants en grosse quantité ? Si l’on veut respecter les attentes des consommateurs et les contraintes gouvernementales nous ne pouvons plus jouer sur ces leviers autant qu’auparavant. Il faut produire moins, mais mieux. Mais qu’en est-il de l’enjeu concernant l’augmentation de la population mondiale à nourrir ? C’est ici que se pose notre dilemme cornélien, car cet enjeu est vital.
On serait tenté d’émettre des solutions ad hoc en nombre pour sortir de l’impasse. Produire beaucoup plus sans utiliser d’intrants, par exemple. Cependant ces solutions transformeraient notre équation à caractère scientifique normal en science extraordinaire.
Finalement, on se rend rapidement compte qu’il devient difficile de résoudre un problème qui possède de nombreuses facettes, ayant chacune leur spécificité. Chaque contrée du monde possède une agriculture propre. C’est ainsi que quand la France cultive la quasi-totalité des terres disponibles selon des méthodes modernes, l’Afrique n’en utilise qu’une petite partie, et en utilisant des méthodes