L'euthanasie Pour | Contre | L'euthanasie et soins palliatifs doivent être complémentaires. Il faut développer ce type de soins afin de soulager au maximum la souffrance des patients. Mais parfois, les soins palliatifs ne suffisent pas à traiter la douleur physique. L'euthanasie pourrait s'appliquer à des personnes qui craignent de devenir paralysées ou, par exemple, à des malades d'Alzheimer qui savent qu'un jour, ils ne reconnaîtront plus leurs enfants. Une telle loi permettrait de tranquilliser énormément de gens. Savoir que l'euthanasie est une alternative possible, c'est penser, le jour venu, qu'on ne nous laissera pas tomber. Si un malade incurable indique qu'il souhaite mourir, à un moment, ça ne se fera pas dans les cinq minutes. Il doit également être épaulé par une personne de confiance, qui doit veiller à ce que sa volonté soit respectée. Par ailleurs, pour que sa demande soit validée, au moins deux médecins doivent être consultés. Le dispositif doit enfin être réversible jusqu'au dernier instant et une commission de contrôle doit pouvoir être saisie en cas de doute. L'euthanasie, ce n'est pas donner la mort, c'est apporter un dernier soin à quelqu'un qui n'a plus d'alternative. | L'interdit de tuer. Si l'on brise légalement cet interdit, on déstabilise l'essence même de notre droit positif. Il ne doit pas y avoir de permis de tuer. Les médecins prêtent serment de ne jamais provoquer la mort délibérément. Peut-on faire une règle pour réglementer une exception? Le droit doit répondre à l'intérêt général avant tout. Aux Pays-Bas, l'euthanasie est autorisée pour les personnes démentes, au nom de la dignité humaine. Qui de droit peut décider qu'une personne est moins digne qu'une autre ? C'est dur à dire, mais il faut parfois accepter que l'on ne puisse pas tout maîtriser, il faut savoir être humble. Parfois, en médecine, il n'y a pas de solution. |

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