Le chef d’œuvre inconnu – Honoré de Balzac
À la lecture du titre de la nouvelle, on s’attend à lire une histoire parlant d’une toile perdu ou détruite, mais ce n’est pas du tout le cas. Le chef d’œuvre est inconnu non parce que il a été détruit ou soustrait à la reconnaissance du public mais plutôt parce qu’il est impossible de le reconnaître.
1/ Cette nouvelle est aussi illustrée d’un film « La Belle Noiseuse », ce serait intéressant de lire la nouvelle puis de regarder le film. Cela vous donnera une deuxième vision de l’histoire. Surtout ne faites pas le contraire, ne regardez pas le film avant de lire le livre, sinon vous aurez des images toutes faites des personnages sur le physique, ce serait dommage.
1/ Le chef d’œuvre inconnu est une nouvelle enrichissante, mêlant littérature et peinture, (littérature : l’histoire d’amour de Nicolas Poussin et Gillette, la prostitution de Gillette ; peinture : les tableaux imparfaits de Porbus, les essaies de Poussin et le chef d’œuvre de Frenhofer) le tout dans une écriture simple et accessible à tous. Balzac n’emploie que très peu de termes spécifiques à l’art pictural. Il arrive à parler avec une telle simplicité d’un sujet compliqué, sans employer de termes sophistiqués. En plus de cela, la nouvelle est courte et rapide à lire.

2/Le peintre Frenhofer cherche à dépasser les apparences, à plonger au cœur de l’objet pour en saisir l’essence. Il n’y arrive pas et durant toute sa vie, il détruit sa toile en la recouvrant de plusieurs couches de peinture sans s’en rendre compte. Il porte en effet la perfection en lui (dans un détail de la toile : le pied) mais en même temps l’inachèvement.
Cela suggère que l’essence de la peinture doit rester un mystère mais aussi que la perfection est inatteignable. Cela nous fait comprendre que l’homme doit rester un homme et ne pourra jamais accéder à la perfection. La morale de la nouvelle est que vouloir devenir trop parfait peut finir par devenir un défaut.

3/ La description