Le chemin de l'ecole
Nous sommes un certain nombre ici à nous rappeler ce chemin que nous avons pris l’année de nos six ans pour nous asseoir derrière un bureau double six heures durant quatre jours et demi par semaine… Ce chemin qui nous guidait vers les apprentissages fondamentaux tout d’abord, puis vers les enseignements secondaires, puis supérieurs pour les meilleurs ou les plus méritants, pas forcément les plus riches, vers l’apprentissage et l’alternance aussi pour d’autres.
Cette école qui nous a tous accueillis, tous formés, forgés certainement aussi, unis autour de mêmes valeurs, et ce sans distinctions, en respectant nos différences a elle-même pris un jour un sacré chemin, celui que lui a assigné la république, la troisième du nom, ce chemin qui l’a amené à croiser voire à creuser, n’ayons pas peur des mots, celui de la laïcité, fer de lance de notre pays depuis maintenant deux siècles.
Mais revenons en arrière pour faire un peu l’histoire nécessaire de cette aventure car ce chemin n’est rien d’autre qu’une aventure.
Tout d’abord, d’où vient notre école ?
Il semble que déjà les petits gallo-romains allaient à l’école mais les invasions barbares les avaient faites disparaître. Plus tard, CHARLEMAGNE en ouvrit un certain nombre. Plus proche de nous, un certain COMENIUS contemporain de LA FONTAINE, avait une vision proche de l’école telle que nous la connaissons.
Mais quoiqu’il en soit, ces officines n’étaient là que pour ouvrir leur public de privilégiés à la conscience de leur condition de classe dirigeante.
De plus, et c’est important, ces écoles étaient contrôlées par l’église qui possédait le savoir et les leviers de commandes. L’enseignement se pratiquait le plus souvent dans les monastères où les couvents. Il était confié à des clercs.
Les établissements scolaires remplissaient donc essentiellement le rôle de reproducteurs d’élite : savoirs et culture qui permettaient aux enfants issus de ces couches sociales de s’identifier à leur