ORT (Histoire et société) Économie

2. La demande de sport Six catégories de biens et services attirent la demande de sport : les pratiques sportives, les articles (équipements) de sport, le spectacle sportif, les émissions et les retransmissions sportives télévisées, les paris sportifs et – demande plus limitée non présentée ici –, la presse sportive.
• La demande de pratiques sportives
La demande de pratiques sportives est l'objet de la socio-économie du sport. Les déterminants de la pratique d'une discipline sportive donnée sont nombreux : la durée des loisirs, l'arbitrage entre ce sport et d'autres loisirs, l'âge, le sexe, la croissance (l'attractivité) de cette discipline particulière liée à des effets de mode, la catégorie socioprofessionnelle (C.S.P.), le revenu, le prix de cette pratique (son coût d'accès pour le pratiquant) et, parfois, un facteur régional (le rugby, par exemple, représente une véritable institution dans le sud-ouest de la France). Par exemple, les effectifs du tennis ont crû de 46 p. 100 dans les années 1980 et diminué de 22 p. 100 dans les années 1990. Les cadres supérieurs pratiquent surtout le tennis, le ski, la gymnastique, les ouvriers surtout le vélo, la course à pied et le football. Certains sports, tel le golf, ont même eu, jusqu'aux années 1980, une élasticité positive de la demande par rapport au prix (la demande augmente avec le prix), soit un « effet Veblen » de différenciation sociale. Cet effet de snobisme continue aujourd'hui de s'exprimer, mais différemment : il passe moins désormais par le choix du sport que par celui du club (le Racing Club de France par exemple).
On distingue, selon leur coût d'accès, des sports chers, individuels et nécessitant des équipements coûteux, tels le golf, le ski, la planche à voile ; des sports collectifs bon marché, tels le football, le rugby, le basket-ball ; des sports individuels peu coûteux (gymnastique volontaire, body-building, natation). Les deux derniers types