Le choix du tourisme solidaire
L'apparition de cette manière de "voyager autrement", au même sens qu'"acheter autrement" ou "consommer autrement", s'est en quelque sorte officialisée en 1995, lorsque l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) a organisé sa première conférence sur le tourisme durable.
Devant la demande pour ce type de séjours où sont privilégiés le contact avec les populations et le respect des ressources locales existe, l'offre des voyagistes laisse souvent perplexe. Comment s'y retrouver ? Existe-t-il des labels ? Où va l'argent ainsi dépensé ?
Une récente enquête confirme que cette notion de tourisme responsable reste finalement mal connue, comme le montre une enquête réalisée par l'institut de sondages TNS-Sofres du 9 au 13 mars, à la demande de Voyages-sncf.com et Routard.com.
Les résultats ne sont pas à l'avantage de ce type de tourisme. Ils sont assez comparables à ceux de l'enquête menée par l'Union nationale des associations de tourisme et de plein air (UNAT) sur le même sujet à la fin 2004.
A l'époque, 28,8 % des personnes interrogées avaient entendu parler de ce type de tourisme. Dans l'enquête TNS, cette catégorie tombe aujourd'hui à 27 % des sondés parmi lesquels 12 % seulement reconnaissent en avoir une bonne connaissance ! Enfin, toujours selon cette enquête, 2 % des personnes interrogées disent avoir "voyagé responsable".
Pour Pascal Languillon, président et fondateur de l'Association française d'écotourisme (AFE) et auteur d'un petit guide intitulé Itinéraires responsables pour le compte de l'éditeur spécialisé Lonely Planet, il y a une notion très importante à retenir : "Il faut cesser de confondre tourisme solidaire et humanitaire. Le principe qui prévaut, c'est qu'il faut passer de bonnes