Le chomage
« Une perspective nouvelle s’ouvre ainsi à nous : la construction d’une civilisation du temps libéré. Mais, au lieu d’y voir une tâche exaltante, nos sociétés tournent le dos à cette perspective et présentent la libération du temps comme une calamité. Au lieu de se demander comment faire pour qu’à l’avenir tout le monde puisse travailler beaucoup moins, beaucoup mieux, tout en recevant sa part des richesses socialement produites, les dirigeants, dans leur immense majorité, se demandent comment faire pour que le système consomme davantage de travail – comment faire pour que les immenses quantités de travail économisées dans la production puissent être gaspillées dans des petits boulots dont la principale fonction est d’occuper les gens. » André Gorz.
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A la fin du mois de janvier 2014, on a recensé 3 576 300 demandeurs d'emplois (3 316 200 en métropole) sans activité. En incluant les chômeurs ayant eu une activité partielle (catégories B et C), le nombre de chômeurs s'élève à 5 228 800 avec les départements d’outre-mer.
Inexorablement les restructurations d'entreprises, les plans sociaux, se succèdent. Mois après mois, la cohorte des demandeurs d'emplois se fait de plus en plus importante. la productivité est au plus haut mais la production stagne, , ceux qui travaillent encore doivent toujours travailler plus vite, plus intensément et plus longtemps (pour payer leur retraite). Les contrats à durée déterminée sont de plus en plus courts et les emplois intérimaires explosent. Inexorablement le déficit de l'assurance chômage augmente et, pour le combler, on ne trouve rien de mieux que de diminuer l'aide allouée aux chômeurs et aux intermittents du spectacle, précarisant encore plus la situation de milliers de travailleurs.
Inexorablement, face à cette situation, le gouvernement cède aux sirènes du patronat et sacrifie le financement des allocations