Le chêne et le roseau
Fable de La Fontaine, écrivain du 17ème siècle, mouvement littéraire : classicisme. Dernière fable du livre I. Elle permet de plaire et d’instruire et rentre donc bien dans l’objectif de Lafontaine et des classiques. Fable qui prend sa source chez Esope « Le Roseau et l’Olivier ». La Fontaine propose de nombreux textes avec deux protagonistes dont l’un fort et l’autre faible : « Le Loup et l’Agneau », « Le Corbeau et le Renard ». Cette fois, la fable fait part d’une certaine originalité puisqu’elle met en scène deux végétaux. Ceux-ci sont des allégories politiques et sociales. Cette fable n’a pas de morale explicite et joue avec une certaine connivence avec le lecteur, connivence qui permet le respect des règles de galanterie et qui range La Fontaine dans la lignée des auteurs mondains.
Problématique : Quelles leçons cette fable amusante veut-elle donner au lecteur ?
Plan :
I. Une fable plaisante
II. Deux personnages opposés
III. Les intentions morales de la fable
I. Une fable plaisante
1) Une composition efficace, qui cherche à mettre en valeur l’essentiel
Texte divisé en deux parties : un dialogue et un récit.
Dans le dialogue, le conflit est exprimé par les deux protagonistes : le Chêne v.2 à 12 puis le Roseau v.18 à 24. Conflit résolu par l’action et l’intervention d’un troisième personnage : le vent
Ces deux parties sont marquées par un changement de temps : passé simple dans la première partie : « dit/répondit » => présent de narration dans la deuxième partie: « accourt»
La Fontaine met l’accent sur la brièveté du récit. Contextualisation quasiment inexistante. Absence de présentation des personnages.
V.1 : « Le Chêne un jour dit au roseau »
v.18 « lui répondit l’arbuste »=> proposition incise (donnée dans le dialogue, évite d’ouvrir et de fermer les guillemets)
V.24 « mais attendons la fin. Comme il disait ses mots ». Un seul alexandrin. Simple coupe à la césure (à peine un temps d’arrêt). « Comme » = pendant que
Le Chêne et le