Le chômage keynésienne
Le niveau élevé du chômage depuis les années 1980 a amené sur la scène économique une recrudescence des débats concernant la relation salaire-emploi. Les salaires doivent-ils diminuer pour abaisser le coût salarial ? Faut-il augmenter ou baisser les salaires pour favoriser l’emploi et lutter contre le chômage ? Supprimer le SMIC et l’allocation chômage permettrait-il de créer des emplois ? Telles sont quelques-unes des interrogations qui sont au centre des enjeux actuels. Pourtant, le débat n'est pas nouveau. En effet, la fixation des salaires, la détermination du niveau de l'emploi, l'existence d'un chômage durable ou non sont des questions qui sont au centre des préoccupations des économistes depuis l'existence de cette discipline. Les économistes classiques considèrent le travail comme n'importe quel autre bien ; le salaire constitue pour e eux un élément régulateur de la population. À partir de la fin du XIX siècle les néoclassiques vont montrer que le salaire détermine le niveau de l'emploi et que la flexibilité des prix permet un retour au plein emploi en cas de déséquilibre sur le marché du travail. Keynes quant à lui, va rompre avec ces auteurs qu'il appelle « classiques ». Pour lui, le niveau de l'emploi détermine les salaires et c'est dans l'insuffisance de la demande effective qu'il faut rechercher les causes du chômage.
! Les acteurs du débat et leurs contextes…
A) Adam Smith (1723-1790)
Vous connaissez maintenant très bien cet auteur.
B) David Ricardo (1772-1823).
Né à Londres en 1772, David Ricardo a vécu à l’époque de la suprématie britannique. L’Angleterre, berceau de la révolution industrielle, domine le monde. Pourtant, contrairement à A. Smith, Ricardo incarne le pessimisme en économie et sa vision de l’avenir est sombre. Il est vrai qu'en Grande-Bretagne, à la fin XVlll et début du XIX , les rentes foncières avaient prodigieusement augmenté. Le commerce du grain prospérait. L'aristocratie foncière qui dominait le