Montrer que Corneille, dans sa pièce « Le Cid », est un précurseur du classicisme.

La pièce de Corneille ne respecte pas tout à fait les règles du classicisme. Il ne semble pas respecter la règle du bon goût, car le sang est présent dans l’histoire. Tout d'abord, après avoir tué le père de Chimène, Don Rodrigue se présente chez elle en lui demandant de le punir avec son épée. Elle lui répond :«Quoi? du sang de mon père encor toute trempée!» (p.94).Ce passage nous explique que l'auteur ne cache certainement pas la violence dans le récit.Au contraire, il le met en évidence avec des phrases exclamatives. Plus loin dans la pièce, lorsque Don Sanche lui revient avec une épee, elle lui donne une réponse semblable à la première citation :«Quoi? du sang de Rodrigue encor toute trempée!»(p.141).Au bout du conte, on s'apperçoit qu'il n'effreint pas la règle du bon goût qu'une seule fois mais plutôt à deux reprises.Outre la règle du bon goût, son oeuvre n'est pas très vraisemblable , car il ne respecte pas la règle de bienséance. Chimène, qui a perdu son père aux mains de Don Rodrigue, ne s'oppose que très légèrement à défaire la promesse de marriage qu'elle avait déclarée au Roi. À la page 133, elle dit à Don Rodrigue : «Défends-toi maintenant pour m'ôter à Don Sanche... » et elle rajoute :«Sors vainqueur d'un combat dont Chimène est le prix.».Elle utilise cette allégorie en voulant le provoquer et lui donner une motivation pour vaincre Don Sanche ,pour obtenir son amour en retour. Il est très choquant et anormal de savoir qu'elle veuille encore épouser l'assassin de son père. Ceci étant dit, on remarque que Corneille ne respecte aucunement la vraisemblance et encore moins la morale.Ensuite, l'auteur entre en conflit avec la règle des 3 unités, car il ne respecte pas l’unité de temps. Il est peu vraisemblable que la mort du père de Chimène surviennent tout juste avant l'arrivée des Maures mais il est encore moins vraisemblable que le roi est choisi un combat entre Don