Le cid de corneille
Le moment culminant de la tragédie est le monologue de Rodrigue.
« Percé jusques au fond du cœur », Rodrigue est confronté à un dilemme crucial : renoncer à son amour et venger son père, ou choisir Chimène et perdre son honneur.
Que je sens de rudes combats !
Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse :
Il faut venger un père, et perdre une maîtresse.
L'un m'anime le cœur, l'autre retient mon bras.
Tout au long de son monologue son âme se déchire entre deux êtres qui lui son chers, entre l’amour et l’honneur. Des deux côtés mon mal est infini.
Ô Dieu, l'étrange peine !
Faut-il laisser un affront impuni ?
Faut-il punir le père de Chimène ?
De plus, l'amour et l'honneur sont les deux qualités intégrantes de la personnalité digne. La perte de l’un entre d'eux est la honte et l'échec que rendent ses pensées tristes. Il pèse péniblement sa passion d'amour pour Chimène et son devoir qui l’appelle vers la restitution de l'honneur familial.
Noble et dure contrainte, aimable tyrannie,
Tous mes plaisirs sont morts, ou ma gloire ternie.
L'un me rend malheureux, l'autre indigne du jour.
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Je dois à ma maîtresse aussi bien qu'à mon père;
J'attire en me vengeant sa haine et sa colère;
J'attire ses mépris en ne me vengeant pas. À mon plus doux espoir l'un me rend infidèle,
Et