Le Cid et le dilemme cornelien
Nous fournirons une réponse analytique à ces questions.
Premièrement, cet œuvre théâtrale est travaillée poétiquement. En effet, on remarque la présence de rimes à chaque stance, respectant le même ordre tout au long de l’extrait : les quatre premières rimes sont embrassées, les deux prochaines, suivies et ensuite les quatre dernières croisées. Par ailleurs, l’auteur s’amuse avec les vers en alternant du huitain, à l’alexandrin, au sixain et au dizain. Par ailleurs, l’auteur fait constamment usage du rythme binaire pour bien montrer les choix auxquels Don Rodrigue fait face :
« Il faut venger un père, et perdre une maîtresse ; L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras. » (Vers 3-4, 2ème stance). On observe également le travail sur les sonorités en [r] et en [e] avec une allitération en [m].
De plus, cet œuvre est lyrique. Le personnage exprime sans cesse ses sentiments, spécifiquement son amour pour Chimène : « ma Chimène » (vers 10, 3ème stance). On retrouve une métaphore lorsque Don Rodrigue désigne sa bien aimée en tant que « ma flamme » (vers 5, 2ème stance). On retrouve également le champ lexical de l’amour avec l’utilisation de : « cœur » (répétition: vers 1, 1er stance ; vers 4, 2ème stance), « mon feu » (vers 7, 1er stance), « amour » (répétition : vers 3, 3ème stance ; vers 5, 5ème stance), etc. Don Rodrigue se questionne également sur la décision qu’il doit prendre face au choix auquel il est imposé. Il désigne ce choix comme une « contrainte » (vers 2, 3ème stance) et se questionne sur sa décision qui reposerait selon lui sur une question de morale :
« Faut-il laisser un affront