Le cid
Pour commencer, l’oeuvre à l’étude est l’extrait nommé « Un débat intérieur » de la pièce Le Cid de Pierre Corneille, dont la première présentation parue à Paris, en 1637. C’est une tragédie, de genre dramatique, évoluant dans le courant préclassique. Dans cette oeuvre, le héros est capable de surpasser ses sentiments, le rendant maître de ceux-ci. Également, l’influence espagnole est très forte à cette époque en France, dont dans Le Cid. Nous démontrerons que le monologue développé par ces stances permet au héros d’instaurer un débat intérieur destiné à trancher le conflit en faveur de la solution la plus honorable. Nous verrons donc que c’est une douloureuse problématique pour le héros, puis sa recherche tourmentée d’une solution et finalement sa prise de décision libératrice.
Développement argumentatif
Tout d’abord, Rodrigue, dans sa price de décision libératrice, accepte logiquement son destin, comme nous le prouve cet enjambement : « Allons, mon bras, sauvons du moins l’honneur, puisqu’après tout il faut perdre Chimène » (vers 52 et 53). L’enjambement développe le fait que d’une manière ou d’une autre, il perdra Chimène, ce qu’il accepte. Ensuite, il y a la phrase déclarative : « Que je meurs au combat, ou meurs de tristesse, je rendrai mon sang pur comme je l’ai reçu » (vers 56 et 57). Elle insiste sur le fait que Rodrigue accepte la mort comme inévitable. Ainsi, en acceptant qu’il perdre Chimène et que la mort est inévitable, il se plie à son destin.
Puis, Rodrigue se libère de ses sentiments négatifs. La phrase courte « Ne soyons plus en peine » (vers 61) démontre qu’il ne veut plus ressentir de tristesse, donc de sentiments négatifs. Également, la personnification « N’écoutons plus ce penser suborneur, qui ne sert qu’à ma peine » (vers 50 et 51) donne vie à ses pensées trompeuses qui le rendent malheureux et qu’il veut fuir. Donc, en ayant plus de peine et de pensées trompeuses, il se libérera de ses sentiments négatifs.