Le cito
On a choisi d’étudier le citoyen de 2030 en fonction des différents domaines susceptibles d’affecter son comportement. Nous avons analysé les tendances actuelles et nous les avons poussées à l’extrême afin d’imaginer le citoyen du futur. Les domaines qui nous ont paru les plus à même de subir un changement sont celui de ses valeurs, de son implication de la sphère publique et politique, de son rapport à la culture, au temps, à l’environnement, à la santé et à la sécurité. En résumé, nous avons imaginé l’évolution possible de ses droits et devoirs.
* Les valeurs Etablissons ici le cadre des valeurs à l’œuvre et dominantes en 2030. Elles affectent la société dans son ensemble, et le citoyen en particulier qui y adhère.
* La devise du citoyen de 2030 : « on n’est jamais mieux servi que par soi-même » ou le règne de l’ultra-individualisme
Le développement colossal des nouvelles technologies suppose un accroissement apparent de la liberté individuelle du citoyen. Les outils technologiques sont de plus en plus autonomes, de plus en plus simplifiés et toujours plus petits. Le citoyen en est moins dépendant, et voit ses marges de manœuvres, ses libertés de choix décuplées. Son pouvoir de décision dans tous les domaines de la vie s’accroit : en tant que consommateur, il est un acteur majeur du marché, il en définit les tendances. Les services personnalisés qui se développent en 2012, sont la norme en 2030 (par exemple, chaque objet peut être confectionné sur mesure : un siège, un oreiller ; mais aussi les services : une option sur les télévisions connectées permettra par exemple au citoyen de commander un article, une émission, sur le sujet qui l’intéresse). L’individu-roi n’a qu’à s’engager pour lui-même. Puisque chaque produit et chaque service peuvent être individualisés et personnalisés, de fait chacun se croit unique. Chacun se considère responsable de sa seule sphère personnelle. La conséquence est un désengagement du citoyen