Le civis : dispositif d'accompagnement phare de la mission locale
INTRODUCTION
« Il faut agir et travailler au plus près des jeunes…. le cloisonnement régnait jusqu’à alors en matière d’insertion des jeunes. Il ne faut plus traiter à part chaque point particulier de la vie des jeunes, mais prendre en compte la globalité. Les divers problèmes étant en interaction constante.» Bertrand Schwartz1. L’insertion des jeunes est au centre des préoccupations gouvernementales depuis les années 1970. Le constat est fait dans cette décennie de la difficulté des jeunes à s’insérer dans un emploi durable mais aussi, leur précarité est inquiétante. Dès lors, l’accent est mis sur la nécessité de trouver des mesures permettant de rendre plus souple l’insertion des jeunes, notamment en « coordonnant » les dispositifs des différents acteurs de leur insertion, jusque là juxtaposés et parfois contradictoires. L’insertion des jeunes ne concerne pas seulement l’intégration professionnelle, mais il s’agit de considérer la “ jeunesse” avec l’ensemble des ses problèmes en interaction tels l’emploi, le logement, la santé, la culture, la formation, la justice… et qui sont facteurs d’insertion ou d’exclusion. Mettre en place un « guichet unique », s’avère ainsi utile, afin de mettre en adéquation l’insertion Sociale et Professionnelle des jeunes. En 1982, une institution spéciale pour les jeunes est créée pour faciliter cette insertion sociale et professionnelle : Les Missions Locales. Même s’il existe d’autres entités comme les associations ou les entreprises qui accompagnent les jeunes dans leur démarche d’insertion, la mission locale est le lieu de « référence » en matière d’insertion des jeunes. Quels sont ses objectifs ? Comment fonctionne-t-elle ? La paupérisation des jeunes (20,2% vivent sous le seuil de pauvreté), leur taux de chômage de plus en plus inquiétant (23% en septembre 2010), la précarité des emplois qu’ils occupent, l’acquisition de leur autonomie de plus en plus tardive…sont autant de problématiques qui