Le clacissisme
Premières
Histoire littéraire : le Classicisme
Le mot « classicisme » apparaît pour la première fois en France vers 1830, par opposition à « romantisme » et donc plus d’un siècle après la mort des grands écrivains de ce mouvement littéraire : Corneille, Molière, Racine, La Fontaine, La Rochefoucauld, Pascal, La Bruyère. Auparavant, seul existe l’adjectif « classique », terme laudatif que l’on applique à des écrivains jugés dignes d’être proposés aux élèves (dans les « classes »). I) Repères historiques et littéraires. • • Apogée du classicisme : entre 1660 et 1685, c’est à dire entre la majorité de Louis XIV (début du règne) et la Révocation de l’édit de Nantes (répression des protestants). Avant 1660 : sous la Régence : la Fronde des Princes (révolte des derniers féodaux contre le pouvoir centralisateur qui émerge et réduit leur influence)
Du point de vue de l’histoire littéraire, le début du XVII° siècle est une période troublée qui voit s’épanouir le mouvement Baroque. II) Le contexte socio-culturel. • • • La protection du roi permet à Molière de faire jouer Tartuffe en dépit de la cabale des dévôts. Bourgeoisie et aristocratie ont la même culture gréco-latine de base, modelée par l’enseignement des ordres religieux comme celui des Jésuites ou des Oratoriens. Pratiquement exclues de cet enseignement, mis à part quelques personnalités d’exception comme Mlle de Scudéry : les femmes, qui créeront le courant de la Préciosité et contesteront, entre autres, les références trop érudites aux écrivains grecs et latins.
III) L’esprit du Classicisme 1. L’imitation des Anciens, c’est à dire des auteurs grecs et latins. L’originalité que recherche l'écrivain classique consiste à se démarquer du modèle bien connu des lecteurs (cf. le personnage de « L’homme et son image » de La Fontaine) . Imiter, n’est pas simplement plagier mais s’inspirer d’un auteur connu pour rivaliser avec lui. La Fontaine tire beaucoup de ses fables des recueils d’Esope