Le classicisme
Afficher cette section au format imprimable classicisme (littérature), courant esthétique regroupant l’ensemble des ouvrages qui prennent comme référence les chefs-d’œuvre de l’Antiquité gréco-latine, et qui se caractérisent notamment par un goût de la codification, esthétique ou morale, dans un contexte d’ordre et d’harmonie.
Le terme a une définition esthétique mais aussi historique, puisqu’en France l’« époque classique » est la période de création littéraire et artistique correspondant à ce que Voltaire appelle « le siècle de Louis XIV » ; il s’agit essentiellement des années 1660-1680, mais en réalité la période classique s’étend jusqu’au siècle suivant. Le classicisme en France est un cas singulier : cette période est dite « classique » parce qu’elle se donne comme idéal l’imitation des Anciens, mais aussi parce qu’elle est devenue une période de référence de la culture nationale. Alors que le terme « classique » est avéré en français vers 1548 pour désigner les « écrivains de première valeur » puis ceux qui « font autorité » (1611), le substantif « classicisme », par opposition au romantisme, aurait été créé plus tardivement par Stendhal vers 1823-1825. C’était le mot « atticisme » (de qualité athénienne) qui était en usage à cette époque pour définir ce courant esthétique.
Il existe dans d’autres pays des périodes littéraires qualifiées de classiques : « classicisme de Weimar » en Allemagne (du voyage en Italie de Johann Wolfgang von Goethe en 1786 à la mort de Friedrich von Schiller en 1805), « Siècle de la raison » de John Dryden et de Alexander Pope en Angleterre, par exemple.
Cet article traite plus précisément du classicisme français du Grand Siècle.
| 2 CLASSICISME, UN « ANTI-ROMANTISME » |