Le clezio la montagne du dieu vivant
COMMENTAIRES À L'OEUVRE
Les nouvelles de Mondo et autres histoires (1978) témoignent de la nostalgie de l'enfance et de l'innocence de la société pré-industrielle.
Johnson voit dans L'inconnu sur la terre et Mondo et autres histoires une volonté de guider le lecteur, par les paroles, à un univers primitif de réception spontanée.
L'année 1975 semble être un point tournant où il acquiert une harmonie plus profonde dans sa vision du monde. Mondo et autres histoires témoigne du mouvement de la négation à l'affirmation d'une conscience intégrante du cosmos. Ceci provoque chez Le Clézio la tentative de fuite du monde historique, qui porte l'empreinte de la raison critique, vers l'appartenance de l'autre côté, celui des sensations métaphysiques. Cette fuite, selon Waelti-Walters but de toute l'oeuvre de Le Clézio, s'accomplit à tel point dans Voyages de l'autre côté que la littéraire américaine n'ose pas en 1977 prédire où Le Clézio va se diriger.
En 1978, dans L'inconnu sur la terre et Mondo et autres histoires, Le Clézio s'est libéré de l'angoisse du monde contemporain, par l'exil de la société et par la mort de l'homme. La quête furieuse des adéquations et des moyens d'expression se résorbe, l'époque de «l'écriture automatique» est finie. Son style s'apaise dans une réorientation où il semble accepter les limites de la langue. La linéarité s'est développée et Le Clézio a augmenté l'emploi d'un présent vivant, évoquant, aboutissant à ce qu'il appelle «enfantasmes», recueillis dans Mondo et autres histoires.
Le thème du désert, lieu d'existence, pays plat, surgit, et il met davantage l'accent sur l'union homme univers plutôt que sur réalité écriture. Quand il s'exile du monde des adultes et captive la perception spontanée de l'enfant, les mots deviennent des entités animées. Toujours omniscient, le narrateur s'est approché des personnages principaux.
Coenen-Mennemeier suggère que l'emploi des noms de personnes et de lieux sont des moyens