Le comique ne sert il qu'à faire rire ?
Du rire, ce propre de l’homme, . Le théâtre est le genre littéraire par excellence pour le rire, ave
‘‘Il faut se méfier des comiques, parce que quelques fois ils disent des choses pour plaisanter’’, dit Paul Eluard. En effet, on peut très bien considérer que la portée du comique s’arrête à sa définition : ‘‘qui fait rire, qui amuse’’. Depuis toujours, la comédie a servi à rire … Pour rire. Ainsi, les comédies d’Aristophane ne sont pas des plus fines ; dans La Paix, par exemple, on trouve des vulgarités assez gratuitement, et une référence régulière au ‘‘bousier’’, ce qui amuse peut être le peuple, mais cela n’ira pas plus loin … Dans le même genre, beaucoup de farces populaires ont cette vocation de divertissement, d’égayement pour un grand public ; on peut citer parmi celles-ci La farce du Cuvier (auteur inconnu), mettant en scène Jacquinot, un homme du peuple, et tous les travaux qu’il aura à accomplir. Les farces populaires ont donc ça d’amusant pour le spectateur qu’elles reprennent les thèmes de son quotidien ; le spectateur se reconnaît dans la pièce, s’identifie aux personnages, ce qui peut participer de son comique (ici les labeurs usuels de l’époque médiévale sont réutilisés).
Il ne faut donc pas chercher trop chercher un implicite là où on a pas voulu en mettre, comme il ne faut pas trop chercher de profondeur dans une flaque d’eau.
Par ailleurs, Victor Hugo rappelle que ‘‘les grands éclats de rire sont des gouffres pour l’esprit’’ : c’est à dire qu’aucune réflexion ne nous guide lorsque l’on rit ; on se laisse emporter par le comique sans chercher de sens particulier au moteur de l’hilarité. La scène du ruban de l’Ecole des femmes de Molière en est un très bon exemple : alors qu’Agnès, avec son fameux ‘‘Il m’a pris le …’’, évoque en nous une sexualité qui fait rire, on n’est pas à la recherche de la symbolique du ruban ; on rit, un point c’est tout.
Cependant, rire