a.En 2008, le solde commercial français s’établit à – 55,7 milliards d’euros : c’est la 5e année de déficit, celui-ci se creusant de plus en plus (il représente quasiment le double du déficit de 2005 et est supérieur de 37 % à celui de 2007).
Plusieurs explications se conjuguent pour expliquer l’ampleur du déficit :
– l’augmentation du prix du pétrole en 2008 (dont le prix du baril a frôlé les 150 dollars en juillet) ;
– l’appréciation de l’euro sur la première partie de l’année 2008, qui a entraîné une détérioration de la compétitivité des exportateurs français ;
– la conjoncture économique liée à la crise financière mondiale et ses conséquences économiques : cela s’est traduit notamment par un effondrement des ventes d’automobiles, point fort de l’économie française à l’exportation ;
– la moindre compétitivité coût de la France par rapport à son principal concurrent, fournisseur et client qu’est l’Allemagne ;
– le faible nombre des entreprises exportatrices (4% contre 10% en Allemagne) : cela s’explique essentiellement par la faiblesse à l’export des PME (4% de PME exportatrices contre 18% en Allemagne).
b.Le rééquilibrage de la parité euro/dollar se traduit concrètement par une dépréciation de la valeur de l’euro face au dollar depuis août 2008 : après avoir atteint 1,57 dollar, la parité euro/dollar s’établissait en février 2009 à 1,3 dollar pour 1 euro.
Cette situation aura différentes conséquences pour les agents français en 2009 :
– les entreprises françaises exportatrices sont avantagées par la baisse de l’euro qui permet une amélioration de leur compétitivité coût : ce sont les entreprises dont l’élasticité de la demande par rapport au prix est élevée qui en profiteront le plus. Elles devraient donc exporter plus ;
– à l’inverse, le coût des importations augmente du fait de la dépréciation de l’euro ce qui présente un inconvénient pour les consommateurs et les entreprises importatrices. Les importations devraient diminuer.
Au final